1
Seigneur, mon rocher, c’est t
oi que j’appelle : †
ne reste p
as sans me répondre, *
car si tu gard
ais le silence,
je m’en irais, moi auss
i, vers la tombe.
2
Entends la v
oix de ma prière
quand je cr
ie vers toi, *
quand j’él
ève les mains
vers le S
aint des Saints !
3
Ne me traîne p
as chez les impies,
chez les h
ommes criminels ; *
à leurs voisins ils p
arlent de paix
quand le m
al est dans leur cœur.
~
6
Bén
i soit le Seigneur *
qui entend la v
oix de ma prière !
7
Le Seigneur est ma f
orce et mon rempart ;
à lui, mon cœ
ur fait confiance :
il m’a guéri, ma ch
air a refleuri,
mes chants lui r
endent grâce.
8
Le Seigneur est la f
orce de son peuple,
le refuge et le sal
ut de son messie.
9
Sauve ton peuple, bén
is ton héritage,
veille sur lui, porte-l
e toujours.
Commentaire
Vivre son salut
Comme pasteur, lors de l’entretien de préparation au baptême d’un enfant, je demande volontiers aux parents ce qu’ils font de leur propre baptême dans la vie quotidienne : peu de réponses, mais plutôt un étonnement à peine marqué devant une telle question.
Paul dit : « Mettez en œuvre votre salut », c'est-à-dire « traduisez concrètement dans votre vie quotidienne la joie du salut ». Quelles conséquences est-ce que je tire de l’immense grâce que Dieu me fait de lui appartenir sans que je le « mérite » ?
Comment traduire ces notions théologiques (grâce et salut) en attitudes et actes concrets au quotidien ?
Par exemple, une conséquence du salut par pure grâce est de gagner, pour sa vie, une estime de soi que personne ne saurait assombrir.
Que d’exigences dans nos vies professionnelles et familiales !
Mais aussi quel beau repos de se savoir inconditionnellement aimé par Dieu !
Notre entourage peut être ardu, notre vie professionnelle exigeante – au point que je peux en arriver à attendre plus de moi que ce dont je suis véritablement capable.
Et là, je dois me souvenir : tu es aimé inconditionnellement, sauvé de toute exigence, libéré de toutes les exigences – parfois tyranniques – que tu t’es fixées pour toi-même. Et du coup, tu es appelé à faire de même avec ton prochain. Sauvé, tu peux offrir à autrui un regard « sauvé ». Libéré, tu libères ton prochain. Aimé inconditionnellement, tu pourras d’autant mieux aimer les personnes que tu rencontres sur ton chemin de vie d’aujourd’hui.
Alors oui, je ne cherche pas à sauver ma vie mais à vivre mon salut !