12
Fêtez le Seigneur qui si
ège dans Sion,
annoncez parmi les pe
uples ses exploits !
13
Attentif au sang vers
é, il se rappelle,
il n’oublie pas le cr
i des malheureux.
14
Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m’ont f
ait mes adversaires, *
toi qui m’arraches aux p
ortes de la mort ;
15
et je dirai tes innombrables louanges
aux p
ortes de Sion, *
je danserai de j
oie pour ta victoire.
16
Ils sont tombés, les païens, dans la f
osse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pi
eds se sont pris.
17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rend
u le jugement,
il prend les méch
ants à leur piège.
18
Que les méchants reto
urnent chez les morts,
toutes les nations qui oubl
ient le vrai Dieu !
19
Mais le pauvre n’est pas oubli
é pour toujours :
jamais ne périt l’esp
oir des malheureux.
20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit p
as le plus fort,
que les nations soient jug
ées devant ta face !
21
Frappe-les d’épouv
ante, Seigneur :
que les nations se reconn
aissent mortelles !
Commentaire
Je sais ou je crois ?
Dans ce dialogue avec Jésus, Marthe va modifier en profondeur sa conception de la résurrection. Elle passe du « je sais » d’un catéchisme reçu et traditionnel qui envisage la résurrection « à la fin des temps » au « je crois » qui découvre dans le présent, à vif, le Christ vivant, donateur de vie.
Il y a de nombreuses opinions et théories sur l’après-mort : Beaucoup de nos contemporains pensent qu’il n’y a rien et que c’est le néant, d’autres sont attirés par l’idée de la réincarnation, d’autres encore, dans une conception plus philosophique, évoquent l’immortalité de l’âme…
La résurrection au dernier jour peut être une opinion parmi d’autres. Ces opinions sont souvent présentées comme des « savoirs », même si leur « scientificité » est plus que douteuse. Cela peut susciter des débats virulents, mais ne saurait nous engager de manière existentielle.
A la fin du dialogue, Jésus fait faire à Marthe un pas décisif : Il ne présente pas une idée de plus sur la résurrection dans un au-delà lointain, mais il parle de lui-même au présent : «Je suis la résurrection et la vie» (v. 25) ou – traduction plus vivante – « la résurrection et la vie, c’est moi ! ».
Celui qui croit au Christ vivant devient à son tour un vivant, il fait l’expérience de l’éternité et peut alors, loin des opinions et des pseudo-savoirs, simplement s’abandonner à cette confiance, se donner au Seigneur de la vie.