2
Écoute mes par
oles, Seigneur,
compr
ends ma plainte ; *
3
entends ma v
oix qui t’appelle,
ô mon R
oi et mon Dieu !
4
Je me tourne vers t
oi, Seigneur,
au matin, tu éco
utes ma voix ; *
au matin, je me prép
are pour toi
et je r
este en éveil.
5
Tu n’es pas un Die
u ami du mal,
chez toi, le méch
ant n’est pas reçu. *
6
Non, l’insens
é ne tient pas
dev
ant ton regard.
Tu détestes to
us les malfaisants,
7
tu exterm
ines les menteurs ; *
l’homme de r
use et de sang,
le Seigne
ur le hait.
8
Pour moi, gr
âce à ton amour,
j’acc
ède à ta maison ; *
vers ton temple s
aint, je me prosterne,
sais
i de crainte.
9
Seigneur, que ta just
ice me conduise ; *
des ennem
is me guettent :
aplanis devant m
oi ton chemin.
10
Rien n’est vr
ai dans leur bouche,
ils sont rempl
is de malveillance ; *
leur gosier est un sép
ulcre béant,
et leur l
angue, un piège.
12
Allégresse pour qui s’abr
ite en toi,
j
oie éternelle ! *
Tu les protèges, pour t
oi ils exultent,
ceux qui
aiment ton nom.
13
Toi, Seigneur, tu bén
is le juste ;
du bouclier de ta fave
ur, tu le couvres.
Commentaire
Le son de la voix
Un berger appelle ses moutons. Voici qu’ils accourent. Un passant s’étonne de ce comportement. Il a entendu le berger, entreprend de l’imiter mais les moutons ne bougent pas ! Nul doute que les animaux connaissent les intonations de la voix de leur maître.
Celui qui lit, médite, prie, laisse la parole filtrer et s’infiltrer commence par découvrir cette voix intérieure qui le guidera sur sa voie.
De même, chaque mouton a sa propre voix. Nous aussi. Nous sommes si proches les uns des autres, mais si différents. Chaque voix est unique. Chantées, elles se classent dans des registres différents, mais chacune restera celle de son propriétaire.
Imiter n’est pas produire l’original. L’originalité est ici dans le message du Christ qui passe dans les évangiles, l’enseignement lui est propre : Il diffère de celui du monde et de ses prophètes, du message ambiant souvent squatté par l’esprit comptable.
Nous voici devant un choix.
C’est lui ou un autre, brigand, voleur, mécréant : gare aux usurpateurs ! L’évangéliste ne fait pas dans la dentelle. Il nous met devant une exclusive. Pour le salut juste et véritable, c’est le Christ et personne d’autre !
La foi chrétienne fait cependant la part belle au respect des autres, à l’ouverture, à l’acceptation d’autrui comme miroir de soi-même. C’est une valeur fondamentale. Recevoir la vie et en abondance passe par cette ouverture, la tolérance, l’intérêt que peut susciter l’autre, sa culture voire son culte.
Le savoir n’a pas de frontières. Les esprits étroits, si. Souvent, celles-ci sont forgées par la peur de l’autre, de ce qui ne ressemble pas à nos normes. Elle est fermeture. sclérose de la vie et des relations.
Alors que la vie, dans le sens évangélique de son expression, est ouverture face à l’autre et à l’Autre, accueil des bontés divines partagées.
C’est dans la mise en rapport de toutes choses avec Jésus-Christ et la foi en lui que la vie devient Vie, abondance.