1
Je lève les yeux vers les montagnes :2
Le secours me viendra du Seigneur3
Qu’il empêche ton pied de glisser,4
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,5
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,6
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,7
Le Seigneur te gardera de tout mal,8
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
Commentaire
Dire trois fois les choses…
« Pas besoin de dire trois fois les choses », entend-on couramment autour des tables familiales au moment des repas.
Au bord du lac de Tibériade, après le repas, Pierre a pourtant besoin de dire trois fois les choses. Tout d’abord parce que le Christ lui pose à trois reprises la même question.
Il faut du temps pour que Pierre prenne la mesure de la question qui lui est posée. Elle n’est pas anodine puisqu’elle met en jeu la dimension de l’amour, qui est intimement liée, dans le quatrième évangile, à celle de la foi.
Même si la réponse de Pierre ne varie pas dans sa formulation, j’y vois à chaque reprise un approfondissement.
La triple réponse de Pierre au Christ ressuscité fait écho à son triple reniement quelques jours plus tôt. En demandant une triple confession d’amour, Jésus permet à Pierre de dépasser son reniement lourdement souligné (deux, c’est assez ; trois, c’est trop…).
Ce dialogue dans lequel tout va par trois débouche sur un rappel de la mission qui a été confiée à Pierre, encore appelé Simon, lors de sa vocation.
Pardonné, Pierre se trouve ainsi restauré dans sa fonction de berger. Le travail reste à faire, avec les risques et les souffrances que cela peut comporter.