1
Heureux l’homme dont la fa
ute est enlevée, *
et le péch
é remis !
2
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient p
as l’offense, *
dont l’espr
it est sans fraude !
~
3
Je me taisais et mes f
orces s’épuisaient
à gém
ir tout le jour : †
4
ta main, le jo
ur et la nuit,
pes
ait sur moi ; *
ma vigue
ur se desséchait
comme l’h
erbe en été.
5
Je t’ai fait conn
aître ma faute,
je n’ai pas cach
é mes torts. †
J’ai dit : « Je rendrai gr
âce au Seigneur
en confess
ant mes péchés. » *
Et t
oi, tu as enlevé
l’off
ense de ma faute.
6
Ainsi chacun des ti
ens te priera
aux he
ures décisives ; *
même les ea
ux qui débordent
ne pe
uvent l’atteindre.
7
Tu es un ref
uge pour moi,
mon abr
i dans la détresse ; *
de ch
ants de délivrance,
tu m’
as entouré.
~
8
« Je vais t’instruire, te montr
er la route à suivre, *
te conseill
er, veiller sur toi.
9
N’imite pas les m
ules et les chevaux
qui ne compr
ennent pas, †
qu’il faut mater par la br
ide et le mors, *
et ri
en ne t’arrivera. »
10
Pour le méchant, doule
urs sans nombre ; *
mais l’amour du Seigne
ur entourera
ceux qui c
omptent sur lui.
11
Que le Seigne
ur soit votre joie !
Exult
ez, hommes justes ! *
Hommes droits, chant
ez votre allégresse !
Commentaire
A qui le dernier mot ?
Hier, nous parlions d’un visage aimé tatoué sur la paume de la main. Aujourd’hui, le ton, en finale, se fait âpre et guerrier (24-26). L’espérance est aux prises avec la réalité crue. La souffrance de Jérusalem transparaît. La ville voit l’exil comme le signe de l’abandon de Dieu (14). Le départ vers Babylone d’une grande partie de sa population lui donne le sentiment d’être une mère stérile, privée d’enfants (21). Dans la gueule de Babylone, elle est comme une proie impuissante.
La confiance et l’espérance prennent corps dans le concret de nos vies et du monde. Nous savons bien que la réalité est faite d’ombres et de lumières. Dans nos rêves infantiles, nous aspirons à ce que tout soit rose. Mais ce n’est jamais ainsi que vont les choses.
La confiance et l’espérance naissent de ce que Dieu vient lutter à nos côtés.
Un exégète de ce texte note que « les objections de Jérusalem tombent les unes après les autres ». C’est vrai. La ville se découvre aimée, riche d’enfants et libérée !
Dieu ouvre des brèches dans le mur du malheur.
Dans les récits de Noël – que nous avons quittés mais pas oubliés ! – il vient en Christ. Souvenez-vous le contexte difficile : l’étable, Hérode, le massacre des enfants, la fuite vers l’Egypte. Jésus restera présent et aimant, jusqu’à la croix. Cette présence ne répond pas à toutes les questions. Mais de cette présence d’amour naît l’espérance, faite de courage, et de confiance aussi.
Comme Jérusalem, nous découvrons qu’avec Jésus, notre avenir est ouvert. Par lui, l’amour de Dieu a le dernier mot, dans la mort comme dans nos vies.