2
Seigneur, qu’ils sont nombre
ux mes adversaires,
nombreux à se lev
er contre moi,
3
nombreux à déclar
er à mon sujet :
« Pour lui, pas de sal
ut auprès de Dieu ! »
4
Mais toi, Seigne
ur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens ha
ute ma tête.
5
À pleine voix je cr
ie vers le Seigneur ;
il me répond de sa mont
agne sainte.
6
Et moi, je me co
uche et je dors ;
je m’éveille : le Seigne
ur est mon soutien.
7
Je ne crains pas ce pe
uple nombreux
qui me cerne et s’av
ance contre moi.
8
Lève-t
oi, Seigneur !
Sauve-m
oi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les fr
appes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur br
ises les dents.
9
Du Seigneur vi
ent le salut ;
vienne ta bénédicti
on sur ton peuple !
Commentaire
Changement de ton
« De Paul, avec Sylvain et Timothée » : même salutation, ou presque…
Mais cette deuxième épître à la communauté chrétienne de Thessalonique est-elle vraiment de la main de l’apôtre Paul ? Ou serait-elle, au tournant du premier siècle, l’œuvre d’un successeur placée sous son aura ?
Difficile à dire selon les exégètes.
Elle est différente de ton et d’attitude théologique. Elle semble tissée de reprises et de consonances aussi. Mais c’est surtout l’approche eschatologique (des temps derniers) qui semble le fait nouveau, différent des débuts.
La parousie, la venue du Seigneur, se fait plus menaçante. Le jugement dernier, tel que décrit, se veut plus tranché, plus « équitable » (!) à vues humaines : que les méchants soient durement châtiés, et les justes sanctifiés. Il est vrai que le Seigneur tarde tellement à venir, et les persécutions, comme les souffrances, se font de plus en plus sévères (v. 4)… « Signe du juste jugement de Dieu », elles auraient le sens d’une épreuve qualifiante. Dommage !
Cette manière de dire a fait bien des dégâts dans l’Histoire.
On en oublierait les lignes où Paul rend grâce pour la foi progressante des chrétiens et leur amour croissant – ce qui toujours et malgré tout fait sa fierté. Ainsi que les mots par lesquels, après l’évocation d’une apocalypse, il intercède pour que grâce au Seigneur ils puissent tenir le coup dans ces épreuves redoutables.