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À pleine voix, je crie vers le Seigneur !3
Je répands devant lui ma plainte,4
Lorsque le souffle me manque,5
Regarde à mes côtés, et vois :6
J’ai crié vers toi, Seigneur ! *7
Sois attentif à mes appels :8
Tire-moi de la prison où je suis,Temps ordinaire
Vendredi
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant,
nous confions ceux qui nous sont chers
à ton amour qui jamais ne faiblit,
pour cette vie et pour la vie à venir,
car nous savons que ce que tu fais pour eux
surpasse tout ce que nous saurions te demander.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
C'est par la foi que devant nous
Commentaire
Une vie à consacrer
Trois remarques pour éclairer ce passage à la suite du commentaire d’hier.
1. « Il sera consacré à Dieu dès sa naissance (nazir = voué) ».
Dans la mentalité biblique, la consécration est extérieurement marquée et garantie par des signes. L’abstinence de boissons fermentées, par exemple, non tant en raison de l’ivresse qu’elles peuvent procurer qu’en raison de leur caractère « impur » – la fermentation est en effet une forme de corruption organique – éloignant par conséquent de Dieu.
Le fait, au contraire, de laisser croître la chevelure manifeste la volonté de laisser la nature agir comme Dieu l’avait créée : une manière de se savoir proche de Dieu.
2. Les Philistins.
L’Ancien Testament mentionne à maints endroits ce peuple, tantôt de manière neutre, tantôt positivement puisque Isaac recourt à eux pour échapper à la famine ; et lorsque il en est parlé négativement, c’est qu’Israël se met à adorer leurs dieux. Il n’y a pas de raison de diaboliser ce peuple, semblable en tout à ceux qui entourent Israël, sauf peut-être son avance technologique dans la sidérurgie et l’art de la guerre. Si, dans la geste de Samson (chap. 13 à 16 du livre des Juges), les Philistins sont considérés comme des ennemis redoutables – que seul David parviendra à vaincre de manière définitive – le danger qu’ils représentent n’est, dans l’esprit des auteurs bibliques, que la conséquence de l’infidélité d’Israël.
3. Samson dans l’histoire sainte.
Dans les récits du Livre des Juges relatifs à Samson, le rédacteur final du livre a recueilli et rassemblé d’anciennes traditions dont l’analogue le moins éloigné serait l’une de nos « Chansons de geste » – comme si, pour connaître Charlemagne et ses preux, nous n’avions que la Chanson de Roland.
Au cours de leur installation progressive en Canaan, les tribus israélites ont eu en effet maille à partir avec les peuplades autochtones : des chefs leur ont été suscités par Dieu pour échapper au découragement. Il fallait raconter comment le projet de Dieu a pris le visage de personnages charismatiques – nés, comme Samson, de manière étonnante.
Il ne nous reste plus qu’à recommander au lecteur de quitter son smartphone pour savourer sur papier bible, comme à la lecture d’un roman