1
Acclamez Dieu, to
ute la terre ; †
2
fêtez la gl
oire de son nom,
glorifiez-le en célébr
ant sa louange.
3
Dites à Dieu : « Que tes acti
ons sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennem
is s’inclinent.
4
Toute la terre se prost
erne devant toi,
elle chante pour toi, elle ch
ante pour ton nom. »
5
Venez et voyez les hauts f
aits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les f
ils des hommes.
6
Il changea la m
er en terre ferme :
ils passèrent le fle
uve à pied sec.
De là, cette j
oie qu’il nous donne.
7
Il règne à jam
ais par sa puissance.
Ses yeux obs
ervent les nations :
que les rebelles co
urbent la tête !
8
Peuples, béniss
ez notre Dieu !
Faites retent
ir sa louange,
9
car il rend la v
ie à notre âme,
il a gardé nos pi
eds de la chute.
10
C’est toi, Dieu, qui nous
as éprouvés,
affinés comme on aff
ine un métal ;
11
tu nous as condu
its dans un piège,
tu as serré un éta
u sur nos reins.
12
Tu as mis des mort
els à notre tête ; †
nous sommes entrés dans l’ea
u et le feu,
tu nous as fait sort
ir vers l’abondance.
~
Commentaire
Mystère de la Cène
Pour le lecteur chrétien, aucun doute possible : c’est une profonde méditation sur le sens de la Cène que nous livre l’évangéliste. Ce passage tient lieu de véritable récit d’institution à un évangile qui, contrairement aux trois autres, n’en rapporte aucun.
Pour celui ou celle qui ne connaît pas le repas du Seigneur, quelle violence dans les termes employés : « Le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est mon corps » … « Comment cet homme peut-il nous donner son corps à manger ? » … et « Si vous ne mangez pas le corps du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang »… Ce constat doit nous rappeler que ce qui est évident pour les chrétiens engagés ne l’est pas forcément pour les « distanciés de l’Eglise ». Veillons donc à reprendre toujours à nouveau nos langages et nos pratiques. Non pas pour en gommer le caractère choquant mais pour ne pas nous replier sur une identité fermée ou quasi sectaire.
En faisant de la manducation eucharistique un point d’orgue de la révélation du Christ, l’évangile nous redit aussi que reconnaître le Christ et l’accueillir comme le don de Dieu n’est pas qu’une affaire intellectuelle. C’est tout notre être – l’esprit, l’âme et le corps – qui est convoqué à la foi, jusqu’au plus profond de sa dimension charnelle. Et comment pourrait-il en être autrement puisque le don de Dieu nous parvient justement par un homme de chair et de sang qui nous donne son humanité et sa vie en nourriture ?
En ce pain rompu et cette coupe partagée, nous allions communion les uns avec les autres et communion à l’humanité et à la vie du Christ – au croisement des dimensions sociale et spirituelle.