1
Oracle du Seigne
ur à mon seigneur :
« Si
ège à ma droite, *
et je fer
ai de tes ennemis
le marchepi
ed de ton trône. »
2
De Sion, le Seigne
ur te présente
le sc
eptre de ta force : *
« Domine jusqu’au cœ
ur de l’ennemi. »
3
Le jour où par
aît ta puissance,
tu es prince, éblouiss
ant de sainteté : *
« Comme la rosée qui n
aît de l’aurore,
je t’
ai engendré. »
4
Le Seigne
ur l’a juré
dans un serm
ent irrévocable : *
« Tu es pr
être à jamais
selon l’ordre du r
oi Melkisédek. »
5
À ta droite se ti
ent le Seigneur : *
il brise les rois au jo
ur de sa colère.
6
Il juge les nations ; les cadavres s'entassent :
partout sur la terre, il a écrasé des têtes.
7
Au torrent il s’abre
uve en chemin, *
c’est pourquoi il redr
esse la tête.
Commentaire
Attention !
Les nouvelles ne sont pas bonnes si l’on en croit Epaphras, le fondateur de la communauté de Colosses. Il a rendu visite à l’apôtre Paul et lui a raconté ce qu’il a vu. Il n’en fallait pas plus à Paul, le combattant, pour se mettre à écrire. A part deux allusions, l’une à la vacuité des discours et l’autre à des pièges tendus par certains, on ne sait pas au juste ce qui se passe à Colosses, et l’apôtre ne veut pas en savoir plus.
Avant toute chose, il faut rappeler l’essentiel de la foi nouvelle, l’homme Jésus devenu le Christ, clé de voûte du projet de Dieu.
Une action de grâce, encore un hymne – il y en a déjà un au début de la lettre – une prière expriment cette plénitude et, quel que soit le problème, c’est par là qu’il faut commencer !
« Dès lors… » (16), on peut supposer, lisant entre les lignes, que les Colossiens se sentent jugés pour des peccadilles ; qu’ils se croient inférieurs à ces privilégiés qui peuvent se targuer de visions, de pratiques ascétiques et de liturgies angéliques.
Les Colossiens se jugeraient-ils « mal-croyants », estimant fade, bancale et incomplète leur foi ? Attention, il devient urgent de leur rappeler le sens de leur baptême, de leur dire que les puissances « du monde » ne sont que passagères ; il est urgent de leur redire qu’ils ne dépendent que de Dieu seul et que cette dépendance est leur véritable liberté.