11
Comme le ciel dom
ine la terre,
fort est son amo
ur pour qui le craint ;
12
aussi loin qu’est l’ori
ent de l’occident,
il met loin de no
us nos péchés ;
13
comme la tendresse du p
ère pour ses fils,
la tendresse du Seigne
ur pour qui le craint !
14
Il sait de quoi nous s
ommes pétris,
il se souvient que nous s
ommes poussière.
15
L’homme ! ses jo
urs sont comme l’herbe ;
comme la fleur des ch
amps, il fleurit :
16
dès que souffle le v
ent, il n’est plus,
même la place où il ét
ait l’ignore.
~
17
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujo
urs à toujours, *
et sa justice pour les enf
ants de leurs enfants,
18
pour ceux qui g
ardent son alliance
et se souviennent d’accompl
ir ses volontés.
19
Le Seigneur a son tr
ône dans les cieux :
sa royauté s’ét
end sur l’univers.
20
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porte
urs de ses ordres, *
attentifs au s
on de sa parole !
21
Bénissez-le, arm
ées du Seigneur,
serviteurs qui exécut
ez ses désirs !
22
Toutes les œuvres du Seigne
ur, bénissez-le,
sur toute l’étend
ue de son empire !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Attention, liberté !
Quelles sont au juste les « philosophies » que vise l’apôtre Paul ? On ne sait plus !
Mystères hellénistiques, cultes des anges, spéculations philosophiques et religieuses ou tentations de retour aux pratiques de la piété juive : tout cela transparaît au cours des versets qui suivent.
Le centre du propos, ce qui paraît le plus clair : tout ce qui pourrait ajouter, retrancher, nuancer ou soumettre à condition quoi que ce soit du cœur de l’Evangile, cela doit être tenu pour suspect. Dangereux pour la liberté du croyant, acquise en Jésus-Christ.
Encore une fois (cf. 1,15-23) : tout le nécessaire est pleinement donné en Christ ; le baptême en est le signe tout à fait suffisant, qui associe le croyant à la vie du Christ ressuscité, don gratuit de Dieu sans condition ni contrainte de quelque ordre que ce soit.
L’hymne antique (vv. 13b-15) le dit superbement : plus d’autre « autorité » que celle de l’amour donné sans réserve ! On en a le vertige : nous voilà mis au défi d’aimer hors de toute convention, de tout rite, de toute idée reçue ou bien-pensante. Notre amour doit prendre ses distances vis-à-vis de toute autorité, tout pouvoir politique, économique, ecclésial. Nous disons non à l’anarchie que ne manque pas de susciter le désir tout-puissant, nous engageant pour un libre respect de soi comme des autres dans l’ordre de l’amour.
Voilà la vie proposée aux baptisés, s’ils veulent bien s’en contenter. Mais quel défi !