13
C’est toi qui as cré
é mes reins,
qui m’as tissé dans le s
ein de ma mère.
14
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonn
ant que je suis : *
étonnantes sont tes œuvres
toute mon
âme le sait.
15
Mes os n’étaient pas cach
és pour toi *
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entr
ailles de la terre.
16
J’étais encore inachev
é, tu me voyais ; *
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu’un se
ul ne soit !
~
17
Que tes pensées sont pour m
oi difficiles,
Dieu, que leur s
omme est imposante !
18
Je les compte : plus nombre
uses que le sable !
Je m’éveille : je suis enc
ore avec toi.
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu saur
as ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtr
as mon cœur.
24
Vois si je prends le chem
in des idoles,
et conduis-moi sur le chem
in d’éternité.
Commentaire
Tout est grâce.
Après Syméon («Dieu a exaucé»), voici Anne dont le nom est aussi tout un programme, il signifie en effet «Grâce». Dieu a exaucé, et c’est par grâce seule, pour reprendre le langage des réformateurs! Mais ne relions pas tout de suite ce terme de «grâce» aux débats théologiques stériles de la théologie chrétienne. «Grâce», cela signifie simplement: cadeau, un cadeau «gratuit» (c’est la même racine).
Anne est au soir de sa vie, le temps des regards en arrière sur ce qu’elle a pu vivre. Nous sommes au soir de l’année: là aussi, c’est l’heure des bilans. Il y a toujours deux possibilités lorsque nous regardons en arrière : celle des nostalgies et des regrets – nostalgie de ce qui aurait pu être et regret de ce qui n’a pas été – avec le sentiment de vivre toujours à côté de sa vie…ou alors l’action de grâces pour tout ce qui a été, tous ces temps de bonheur que nous pouvons recevoir comme des cadeaux, tous ces temps difficiles que nous avons pu traverser malgré tout, portés par une force qui ne venait pas de nous.
Dans le premier cas, tout regard en arrière est un fardeau, dans le deuxième, un allégement.
Puissions-nous aujourd’hui regarder l’année écoulée avec le regard d’Anne, un regard qui sait reconnaître la présence du Seigneur, même incognito, et, avec elle, rendre grâces.