2
C’est le péch
é qui parle
au cœ
ur de l’impie ; *
ses ye
ux ne voient pas
que Die
u est terrible.
3
Il se voit d’un œ
il trop flatteur
pour trouver et ha
ïr sa faute ; *
4
il n’a que ruse et fra
ude à la bouche,
il a perd
u le sens du bien.
5
Il prépare en secr
et ses mauvais coups. †
La route qu’il suit n’est pas c
elle du bien ; *
il ne renonce p
as au mal.
6
Dans les cieux, Seigne
ur, ton amour ;
jusqu’aux n
ues, ta vérité ! *
7
Ta justice, une ha
ute montagne ;
tes jugem
ents, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l’h
omme et les bêtes :
8
qu’il est précieux ton amo
ur, ô mon Dieu !
À l’ombre de tes ailes, tu abr
ites les hommes : †
9
ils savourent les fest
ins de ta maison ; *
aux torrents du parad
is, tu les abreuves.
10
En toi est la so
urce de vie ;
par ta lumière nous voy
ons la lumière.
11
Garde ton amour à ce
ux qui t’ont connu,
ta justice à to
us les hommes droits.
12
Que l’orgueilleux n’entre p
as chez moi,
que l’impie ne me jette p
as dehors !
13
Voyez : ils sont tomb
és, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourr
ont se relever.
Commentaire
Que cela soit dit et se sache partout : Jésus est Seigneur !
Les versets 5 à 11 sont peut-être un texte liturgique ou un cantique de l’Eglise primitive. Le verset 6 mérite quelque explication. Christ est tellement égal à Dieu qu’il n’a nullement besoin de faire de cette qualité l’objet d’une défense acharnée. Quand on est absolument sûr de détenir quelque chose, on n’a pas besoin de le tenir avec des gestes de voleur ! Le Fils de Dieu ne sacrifie pas son égalité avec Dieu, mais s’en libère. Le verset illustre et éclaire le fameux « et la Parole a été faite chair » du prologue de Jean (Jean 1,14).
Tel un voile, cet abaissement volontaire couvre totalement la majesté divine. Ce qui apparaît à nos regards durant le ministère terrestre du Christ, c’est l’image d’un être absolument humain, avec toute la précarité, l’ambiguïté et l’obscurité d’une existence humaine individuelle.
Le Christ ne se tient pas sur un sommet. Il n’est pas là où certains chrétiens de Philippes semblent se trouver, là où l’on se dispute à propos d’honneurs, de droits, de valeurs. A présent, on comprend mieux les premiers versets de ce chapitre et l’extraordinaire cohérence de la pensée paulinienne ! Si nous prenons pour modèle l’humilité de Christ, l’unité avec les frères en la foi sera facile à réaliser parce que chacun cherchera en premier lieu non ses propres intérêts, mais ceux de Jésus-Christ et du prochain.