2
Dieu est pour nous ref
uge et force,
secours dans la détresse, toujo
urs offert.
3
Nous serons sans crainte si la t
erre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au cre
ux de la mer ;
4
ses flots peuvent mug
ir et s’enfler,
les montagnes, trembl
er dans la tempête :
(℟)
(Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !)
5
Le Fleuve, ses bras réjouissent la v
ille de Dieu,
la plus sainte des deme
ures du Très-Haut.
6
Dieu s’y tient : elle
est inébranlable ;
quand renaît le matin, Die
u la secourt.
7
Des peuples mugissent, des r
ègnes s’effondrent ;
quand sa voix retentit, la t
erre se défait.
℟
8
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
9
Venez et voyez les
actes du Seigneur,
comme il couvre de ru
ines la terre.
10
Il détruit la guerre jusqu’au bo
ut du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incend
ie les chars :
11
« Arrêtez ! Sach
ez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je dom
ine la terre. »
℟
12
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
Commentaire
Le Messie économique
Appelé devant Pharaon, Joseph ne se contente pas de révéler au souverain le sens de ses rêves célèbres – les vaches sortant du Nil, sept grasses et sept maigres qui finissent par avaler les grasses ( Gn 41, 1 à 24). Il en tire des conclusions sur ce qu’il convient de faire : il donne des idées pour prévoir et éviter la famine, sauver la situation. Il imagine un système judicieux de réserves gérées par l’Etat, une économie qui soit au service de la vie. C’est dans sa capacité à anticiper les événements avec intelligence que l’on mesure la grandeur de sa sagesse au service du bien de tous et de chacun.
En effet, se contenter d’annoncer un malheur sans donner de suggestions sur ce que l’on pourrait faire pour l’éviter ou le surmonter ne sert à rien – sinon « à accabler de désespoir », selon l’expression de Calvin.
Voilà un critère intéressant pour discerner ceux, parmi les « prophètes » contemporains, qu’il vaut la peine d’écouter à l’heure où fleurissent les prévisions de divers spécialistes – sociologues, scientifiques, philosophes… qui analysent le présent et entrevoient l’avenir de la société, de la planète, de l’humanité … ou même de l’Eglise. Il est nécessaire d’opérer un tri : quels sont les discours qui suggèrent des solutions à envisager – dépassant le stade du « Il n’y a qu’à… » – des réformes à entreprendre, des moyens de s’adapter ? Si ces prophètes actuels se contentent de prédire des difficultés, leur discours n’éveille qu’un désespoir programmé. Pourquoi y prêter attention ? Seuls valent la peine d’être entendus les appels qui mobilisent l’énergie et le courage de changer ce qui peut l’être.