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Qu’ils sont grands, tes bienfaits ! †21
Tu les caches au plus secret de ta face,22
Béni soit le Seigneur : *23
Et moi, dans mon trouble, je disais :24
Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : †25
Soyez forts, prenez courage, *Temps du carême
Jeudi de la cinquième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Donne-nous, Seigneur,
la lampe de la charité qui jamais ne défaille:
qu’elle brûle en nous
et répande sa clarté sur ceux qui nous entourent;
que par son éclat nous puissions
découvrir la Cité sainte où demeure,
la lumière véritable qui brille sans fin,
Jésus le Christ, notre Seigneur.
La voix du veilleur appelle
Commentaire
Quelle est la vraie question ?
« Le Royaume des cieux sera semblable à dix jeunes filles. » Cette phrase pose le cadre de notre lecture comme une invitation à changer de lunettes.
Le Royaume des cieux est semblable aux dix jeunes filles, peu importe si elles sont avisées ou insensées.
Comme dans le passage précédent, il ne s’agit pas de distinguer entre deux catégories de croyants, mais bien de réaliser que ces deux attitudes – être avisé ou être insensé – sont présentes en chacune et chacun de nous.
D’ailleurs, on peut se demander si les cinq jeunes filles avisées le sont réellement. Plutôt que partager leur huile avec leurs cinq autres compagnes, elles renvoient celles-ci chez un marchand au plein milieu de la nuit.
Les ouvertures tardives ont toujours existé … Mais s’agit-il d’un conseil avisé ?
D’autant qu’on peut se demander si le manque d’huile représente le vrai problème.
Car si la porte reste fermée devant les jeunes filles dites « insensées », c’est parce qu’elles n’étaient pas en place lors du retour de l’époux, et non pas parce que leurs lampes manquaient d’huile.
On raisonne de même pour les jeunes filles dites « avisées » : si elles peuvent entrer dans la salle des noces, ce n’est pas parce qu’elles ont de l’huile en suffisance pour leur lampe, mais parce qu’elles sont à leur poste quand l’époux revient à l’improviste.
Avoir (de l’huile) ou être (à son poste) – voilà la question qui nous est posée !
Sommes-nous prêts à prendre le risque de veiller, c’est-à-dire d’être simplement présents et disponibles à ce qui va advenir dans notre vie – le Christ, la Vie, la bénédiction ?