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L’impie peut intriguer contre le juste13
le Seigneur se moque du méchant14
L’impie a tiré son épée, il a tendu son arc15
Mais l’épée lui entrera dans le cœur,16
Pour le juste, avoir peu de biens17
Car le bras de l’impie sera brisé,18
Il connaît les jours de l’homme intègre19
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;20
Mais oui, les impies disparaîtront21
L’impie emprunte et ne rend pas ;22
Ceux qu’il bénit posséderont la terre,23
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,24
S’il trébuche, il ne tombe pas25
Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,26
Chaque jour il a pitié, il prête ;
Commentaire
Comprendre avec le cœur !
Les disciples ont l’habitude d’entendre leur maître transmettre son enseignement. Ici, nous lisons le troisième discours de Jésus dans l’évangile de Matthieu. L’usage des paraboles semble cependant les déconcerter puisqu’ils demandent à Jésus pourquoi il s’exprime par ce moyen figuré. En choisissant de parler en paraboles, plutôt que frontalement, Jésus laisse ses auditeurs libres de comprendre ce qu’il en est du Royaume des cieux.
Jésus dit à ses disciples que la connaissance du Royaume leur est donnée à eux seuls (et donc pas à la foule) : les disciples seraient-ils privilégiés, supérieurs au reste de la foule ? Auraient-ils un statut spécial qui leur permettrait d’être dans la surabondance ? Le privilège qu’ils ont – le nôtre aussi – c’est d’avoir un désir profond d’entendre la parole de Jésus et de la mettre en pratique, un désir plus fort que le besoin collectif de la foule.
Oser se démarquer de la foule. Oser tendre l’oreille avec insistance pour comprendre, oser regarder pour voir. Oser ouvrir son cœur, c’est-à-dire tout son être intérieur, son intelligence, sa volonté, ses sentiments pour comprendre. Oser avoir un cœur souple, sensible, se laisser travailler intérieurement. « Celui qui n’a pas », c’est celui en qui la Parole ne trouve pas place et ne fructifie pas. « Celui qui a » ouvre ses yeux, ses oreilles, son cœur, permettant à Dieu de le guérir.