1
Dans ma détresse, j’ai crié vers le Seigneur,2
Seigneur, délivre-moi de la langue perfide,3
Que t’infliger, ô langue perfide,4
La flèche meurtrière du guerrier,5
Malheur à moi : je dois vivre en exil *6
Trop longtemps, j’ai vécu parmi ces gens7
Je ne veux que la paix, mais quand je parle
Commentaire
Puisque : un mot qui change tout
Arrive ce chapitre 12, où Paul partage ses réflexions sur la vie pratique du chrétien, en commençant par le culte. Et précisément au verset 1, il utilise un petit mot qui change toute la compréhension de ce développement : « puisque » (dans la version « français courant »).
Ce petit mot indique que notre vie chrétienne est une conséquence de l’action de Dieu pour nous. Que la bonté de Dieu (sa grâce inconditionnelle) précède toute chose. Que cette bonté dépasse toute chose et survit à toute chose.
Celui qui est différent est souvent perçu comme une menace parce qu’il met en évidence mes limites, parce qu’il interroge ma façon d’être. Il provoque en moi une forme d’inquiétude, car je ne peux maîtriser la différence d’autrui. D’où risque de rejet et de conflits.
Or la Bible nous présente, dès ses premières pages, le projet que Dieu nous propose : faire de nos différences un lieu d’enrichissement, de croissance, de développement mutuel, de vie abondante. C’est bien cela que Dieu fait quand il ne cesse de proposer son alliance aux humains.
C’est encore cela que vient proposer le Christ en rencontrant notre humanité. Que nous soyons un corps en articulant nos différences, et non en les gommant ou les niant. Ce qui revient à dire que notre unité profonde ne peut venir que de l’articulation que nous formons avec les autres « différents ».
C’est un projet pour l’humanité tout entière que l’Eglise a pour mission de rendre crédible dès aujourd’hui. Un projet auquel chacun de nous est invité à prendre part, un travail de chaque jour !