2
Berger d’Isra
ël, écoute,
toi qui conduis Jos
eph, ton troupeau :
resplendis au-dess
us des Kéroubim,
3
devant Éphraïm, Benjam
in, Manassé !
Rév
eille ta vaillance
et vi
ens nous sauver.
℟
4
Dieu, fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés !
5
Seigneur, Die
u de l’univers, *
vas-tu longtemps encore
opposer ta colère aux pri
ères de ton peuple,
6
le nourrir du p
ain de ses larmes, *
l’abreuver de l
armes sans mesure ?
7
Tu fais de nous la c
ible des voisins :
nos ennemis ont vraim
ent de quoi rire !
℟
8
Dieu, fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés !
9
La vigne que tu as pr
ise à l’Égypte,
tu la replantes en chass
ant des nations.
10
Tu déblaies le s
ol devant elle,
tu l’enracines pour qu’elle empl
isse le pays.
11
Son ombre couvr
ait les montagnes,
et son feuillage, les c
èdres géants ;
12
elle étendait ses sarm
ents jusqu’à la mer,
et ses rej
ets, jusqu’au Fleuve.
13
Pourquoi as-tu perc
é sa clôture ?
Tous les passants y grapp
illent en chemin ;
14
le sanglier des for
êts la ravage
et les bêtes des ch
amps la broutent.
(℟)
15
Dieu de l’univ
ers, reviens !
Du haut des cieux, reg
arde et vois :
visite cette v
igne, protège-la,
16
celle qu’a plant
ée ta main puissante,
le rejeton qui te d
oit sa force.
17
La voici détru
ite, incendiée ;
que ton visage les men
ace, ils périront !
18
Que ta main souti
enne ton protégé,
le fils de l’homme qui te d
oit sa force.
19
Jamais plus nous n’ir
ons loin de toi :
fais-nous vivre et invoqu
er ton nom !
℟
20
Seigneur, Dieu de l’univers,
fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés.
Commentaire
L'intention derrière les actes
Décidément, la réflexion de Paul ressemble à un jeu de poupées russes : chaque question en contient une autre à laquelle il faut répondre. A partir du moment où Dieu choisit, surgit dans l’esprit humain la question d'une possible injustice. Car il est vrai que la justice des autocrates – et Dieu, pour beaucoup, se définit ainsi … – est toujours entachée de privilèges et de préférences injustifiables. Deux éléments viennent aider à la compréhension.
D'abord l'endurcissement, mot difficilement acceptable quand on se trouve face à un Dieu d'amour. Reprenant l'adresse de Dieu à Pharaon en Exode 9,16, nous comprenons que Dieu prend acte de la position de Pharaon et l'utilise – voire la laisse se développer jusqu'au bout – pour montrer qu'en fin de compte, c'est encore à lui, à Dieu, qu'appartient la décision finale, en l'occurrence le geste libérateur de son peuple ou la miséricorde, pour reprendre les mots de Paul.
En fait, la Parole de Dieu révèle l'endurcissement mais ne le provoque pas. Elle met l'humain en face de lui-même et lui propose un chemin de conversion, de grâce.
Le second élément vient de la parabole du potier, lequel détient tous les critères esthétiques ou commerciaux qui ont présidé au choix de la forme et de l'usage à venir de sa poterie. De la même manière, l'humain ne détient, pas plus que le vase, les critères à son propos. Le but de Dieu est de réaliser sa promesse, même si sa manière ne correspond pas aux critères humains.
Patience, les prophètes l'ont dit : la miséricorde triomphera.