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La terre s’ouvre : elle avale Datan,18
un feu détruit cette bande,19
À l’Horeb ils fabriquent un veau,20
ils échangeaient ce qui était leur gloire21
Ils oublient le Dieu qui les sauve,22
des miracles au pays de Cham,23
Dieu a décidé de les détruire.24
Ils dédaignent une terre savoureuse,25
ils récriminent sous leurs tentes26
Dieu lève la main contre eux,27
de perdre leurs descendants chez les païens,28
Ils se donnent au Baal de Pégor,29
ils irritent Dieu par toutes ces pratiques :30
Mais Pinhas s’est levé en vengeur,31
son action est tenue pour juste
Commentaire
Toute la création en attente
« Si vous vivez de façon charnelle, vous mourrez. »
La mort dont Paul parle ici n'est pas la mort physique, naturelle et inévitable. C’est celle à laquelle on peut échapper comme la graine en devenant arbre. Passer par une nouvelle naissance à l'Esprit et à accomplir ainsi notre destinée telle qu'elle avait été prévue par notre Créateur. Sinon, la mort spirituelle peut survenir avant la biologique.
Pour y échapper, il faut d'abord « mourir » à l'ancienne vie, accepter de lâcher tout ce qui nous retient captifs. C'est une mort à soi, de soi, c'est quitter ses peurs pour laisser place à un nouvel « être au monde ».
Ce faisant, nous suivons le chemin du Christ lui-même. L’acceptation de sa mort physique dans les souffrances et l’injustice était d’abord, en lui, la mort à une vie « selon la chair », l’obéissance au Père. C'est pourquoi il a été ressuscité dans l'Esprit.
« La gloire de Dieu, c'est l'homme debout » (Irénée de Lyon, 3e s.). Paul dit que cette gloire ne se manifestera pas extérieurement d’abord. C'est en nous qu'elle va éclater. Mais en premier lieu, la création aspire à une transformation: elle souffre et gémit de douleur. Qui prétendrait le contraire ? …
Pour ceux qui déchiffrent le langage de Dieu, ces gémissements sont porteurs d’espérance : ce sont ceux de la femme sur le point d’accoucher. Nous aussi avons à passer par un « enfantement» à nous-mêmes. Le processus prend du temps… mais le chemin annonce déjà le but : nous goûtons maintenant à ce que nous espérons. La gloire de Dieu ? Sans proportion avec ce que nous pouvons imaginer.