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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Il est urgent d’attendre !
Félix se révèle un modèle d’opportunisme. Parfaitement au courant, il décide de ne rien décider.
Pour se couvrir, il attend la présence du tribun Lysias (chef de la cohorte de Jérusalem, 600 soldats), et fait mine de s’intéresser au condamné (pour plaire à Madame, la fille cadette d’Hérode Agrippa 1er), mais n’hésite pas à le renvoyer en cellule quand il se sent mis en question !
Il laisse Paul en prison pour plaire au sanhédrin… tout en espérant que le même Paul lui achète sa libération !
Le gouverneur Félix est surtout soucieux de son image auprès des chrétiens (un mouvement qui monte), des autorités juives, de sa femme, de lui-même et de Rome (dont Paul est citoyen).
Au moins, l’apôtre jouit d’une incarcération douce.
Il peut recevoir la visite de ses amis, des vêtements et de la nourriture. C’est déjà cela.
Et puis Paul se trouve protégé des «jusqu’au-boutistes» qui aimeraient l’éliminer.
Sans le savoir ni le vouloir, par intérêt plus que par grandeur d’âme, Félix permet au héraut de la foi qu’est devenu Paul de continuer son travail.
Certes, il est difficile de découvrir ici une parole forte pour notre quotidien. Pourtant, la Parole trouve encore et toujours un détour pour continuer sa route.
C’est la bonne nouvelle du jour.