1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
Mes paroles ne passeront pas !
« En vérité, je vous le déclare, cette génération ne passera pas que tout n’arrive... » Aujourd’hui, plus de 80 générations plus tard, cette prophétie de Jésus a un goût de rance. Elle plonge le lecteur dans l’embarras. On peut toujours gloser sur la destruction de Jérusalem par les troupes romaines en 70, mais aux dernières nouvelles, pas de règne de Dieu plus proche, pas de Fils de l’homme « entouré d’une nuée dans la plénitude de la puissance et de la gloire ». Bref, c’est un flop complet.
A moins que... A moins qu’il faille porter le regard, non sur le bruit du monde, auquel notre inquiétude offrirait une caisse de résonance indue, mais plutôt ceci : Qu’est-ce que ce règne de Dieu supposé s’approcher révèle des dysfonctionnements du monde ? Que nous laisse-t-il entendre du bruit du monde ? Et plus encore : qu’est-ce que je peux faire, moi, homme ou femme en quête de Dieu, pour qu’autour de moi il y ait un peu moins de bruit ? Quel signe est à ma portée ? Et comment, avec d’autres, avec la foule citoyenne comme avec la communauté des croyants, je puis avec persévérance être signe d’une présence de Dieu au monde. Une chose est de spéculer sans fin sur la fin du monde ; autre chose est d’oser témoigner de Dieu dans ce que l’histoire peut avoir de tragique. Oui, c’est une question spirituelle de première importance : lorsque vous veillez et priez, où portent votre regard comme votre prière ?