24
Quelle profusion dans tes œ
uvres, Seigneur ! †
Tout cela, ta sag
esse l’a fait ; *
la terre s’empl
it de tes biens.
25
Voici l’immensit
é de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux gr
ands et petits,
26
ses batea
ux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il s
erve à tes jeux.
27
Tous, ils c
omptent sur toi
pour recevoir leur nourrit
ure au temps voulu.
28
Tu donnes : e
ux, ils ramassent ;
tu ouvres la m
ain : ils sont comblés.
29
Tu caches ton vis
age : ils s’épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et reto
urnent à leur poussière.
30
Tu envoies ton so
uffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la f
ace de la terre.
31
Gloire au Seigne
ur à tout jamais !
Que Dieu se réjou
isse en ses œuvres !
32
Il regarde la t
erre : elle tremble ;
il touche les mont
agnes : elles brûlent.
33
Je veux chanter au Seigne
ur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Die
u tant que je dure.
34
Que mon poème lui s
oit agréable ;
moi, je me réjou
is dans le Seigneur.
35
Que les pécheurs dispar
aissent de la terre !
Que les imp
ies n’existent plus !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Dieu de l’ici et maintenant
C’est au tour des sadducéens d’essayer de piéger Jésus avec une question biblique. Ce groupe juif ne croyait pas en la résurrection, contrairement à la majorité du judaïsme d’alors. Pour démontrer l’erreur de la résurrection, ils amènent l’exemple – tiré par les cheveux – des sept frères. Cela ne peut qu’amuser les lecteurs, qui voient les adversaires de Jésus réduits à employer des exemples proches de l’absurde pour le prendre en défaut.
Ce faisant, ces sadducéens s’éloignent du texte biblique, montrant leur égarement. Encore une fois, Jésus ne se laisse pas surprendre. Il répond durement à ses adversaires et s’appuie sur le texte biblique pour leur donner tort. Son argument est toutefois étonnant, car il ne semble pas complet. Il nous laisse le soin d’interpréter comment le Dieu des patriarches est un Dieu des vivants, de dire quel sens cette notion a pour nous dans nos vies. Avec sa réponse, Jésus insiste sur une vie après la mort, mais souligne aussi combien elle n’a rien de commun avec notre vie ici-bas.
Ce qui compte pour le Christ, c’est la présence de Dieu à nos côtés, ici et maintenant, car il est le Dieu des vivants, non le Dieu des morts. Chaque chose viendra en son heure, mais la certitude d’une résurrection est bien là pour lui.