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Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier,3
Combien de temps aurai-je l’âme en peine4
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! *5
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »6
Moi, je prends appui sur ton amour ; †Temps de Noël
Vendredi
Épître à Philémon, Chap. 1, v. 55-60
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Nous te rendons grâce, Seigneur de gloire,
pour l’exemple d’Etienne, le premier de tes martyrs,
lui qui leva les yeux au ciel
et pria, pour ses persécuteurs,
le Christ glorieux qui se tient à ta droite,
Lui qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit,
un seul Dieu dans les siècles des siècles.
D'un arbre séculaire
Commentaire
L’utile Inutile
Beaucoup de violence ouverte et cachée, de cris, de pierres, de persécution, de destructions dans le passage d’aujourd’hui. Je devrais pourtant être rassurée, apaisée par l’attitude d’Etienne. Mais, je l’avoue, son calme, sa foi me paraissent trop irréels, surnaturels.
La seule image qui me soulage et me parle est celle du début du chapitre suivant (8,2) : ces hommes qui pleurent en prenant en charge le corps de leur ami. Des gestes simples, concrets, un rite qui aide à apaiser la douleur intense.
Elle me rappelle cette fillette de six ans qui venait de perdre son papa. Au milieu de la cérémonie d’adieux, elle s’est mise à crier et pleurer, de sorte qu’il devenait impossible à la pasteure officiante de se faire entendre et que cela mettait toute l’assistance mal à l’aise.
Mais c’est cette petite qui avait le bon comportement car parfois, dans l’intensité de la souffrance, il ne nous reste que les larmes. Elles ne sont pas signe d’un manque de foi ou de courage mais simplement le moyen que Dieu donne à notre corps et à notre cœur pour dire l’indicible.
Quel contraste entre la violence de ceux qui s’appuient sur leur ‘autorité’ et la sérénité de celui qui marche à la mort à la suite du Maître. L’auteur souligne intentionnellement l’analogie entre la passion de Jésus et la fin d’Etienne. Relevons aussi la sobriété avec laquelle est décrite la mort du premier martyr chrétien : seul le martyre de Jésus a une valeur décisivement rédemptrice.
Le martyre d’Etienne, manifestation de la persécution brutale qui s’abat sur la toute nouvelle Eglise, marque aussi le début de l'activité missionnaire, qui se déroule ouvertement et sans craindre quelque tourment que ce soit.